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L’économie circulaire à petite échelle, comment ça marche

S’inspirer des écosystèmes naturels pour réinventer sa manière de produire et de consommer,  c’est là tout le principe de l’économie circulaire. En effet, les industriels cherchent de plus en plus des solutions pour s’affranchir du modèle « extraire, transformer, utiliser, jeter ». Mais à l’échelle locale, comment marche l’économie circulaire ? Quelles sont les actions à mettre en place ? On vous explique ce qu’est l’économie circulaire à petite échelle et pourquoi, c’est important de participer à son développement. 

L’économie circulaire, c’est quoi ? 

L’économie circulaire est un concept qui est né d’une démarche de développement durable. En effet, il s’agit de faire « circuler » l’économie et de sortir du modèle linéaire existant. En d’autres termes, plutôt que d’extraire, transformer, utiliser et jeter, il faut que chaque élément puissent être réparé ou réutilisé. Ainsi, les ressources déjà créées peuvent en devenir des nouvelles. 

L’économie circulaire s’inspire des écosystèmes naturels et des cycles biologiques de renouvellement des nutriments. En effet, les organismes peuvent absorber et transformer les déchets pour que ceux-ci soient réutilisés autant que possible.

Ce concept s’inscrit dans une démarche de développement durable. Ainsi, on n’épuise plus les ressources de la terre, mais on s’engage à réutiliser les éléments déjà existants. 

Poubelle recyclage
Crédit : Sigmud / Unsplash

Quels sont les piliers de l’économie circulaire ? 

L’économie circulaire est ainsi une démarche de transition écologique. Les industriels et les pouvoirs publics ont compris l’importance de faire évoluer notre façon de produire et de consommer. Une révolution de l’économie circulaire à petite échelle est aussi en marche, chacun pouvant à son niveau participer à ce renouveau. On vous explique les différents piliers sur lesquels agir. 

L’approvisionnement durable 

L’approvisionnement durable, cela concerne le mode d’exploitation ou d’extraction des ressources. Ainsi, cela limite l’impact sur l’environnement en exploitant des matières qui se renouvellent. Concernant les matières premières, chacun doit s’engager, dans la mesure du possible, à réaliser des achats éthiques, solidaires et équitables. 

L’éco-conception

L’éco-conception consiste à prendre en compte l’ensemble du cycle de vie en minimisant les impacts environnementaux. Cela se concrétise par des packagings recyclables par exemple ou bien, moins volumineux, afin de limiter moins de déchets. 

Crédit : Kelly Sikkema / Unsplash

L’économie de la fonctionnalité

L’économie de la fonctionnalité, c’est encourager les consommateurs à utiliser des services liés aux produits plutôt que de consommer les produits eux-mêmes. Ainsi, cela mutualise les besoins afin d’éviter de multiplier les produits. Cela peut aussi passer par la location plutôt que l’achat, pour des objets peu utilisés au quotidien par exemple. 

La consommation responsable

Avoir une consommation responsable, c’est être conscient de l’impact de ses achats. Que ce soit pour un bien ou un service, il est ainsi possible de réfléchir à l’impact de celui-ci. C’est ainsi une consommation plus raisonnée qui se met en place, en achetant uniquement l’essentiel. Il faut limiter les possessions, tout simplement. 

achat en vrac
Crédit : Jasmin Sessler / Unsplash

L’allongement de la durée d’usage

Réparer ou réutiliser, voilà l’un des piliers forts de l’économie circulaire. En effet, plutôt que d’acheter neuf ou de jeter à tout-va, il faut pouvoir trouver une seconde vie aux objets. Au-delà de l’aspect financier, qui peut être un avantage pour certains, acheter seconde main permet de limiter la consommation. 

Le recyclage

Enfin, le dernier point important de l’économie circulaire est le recyclage. Les industriels doivent tendre à produire des objets qui peuvent se réutiliser à l’infini. Il faut que les matières premières soient issues de déchets recyclables afin de faire « circuler » les produits plutôt que d’en créer de nouveaux constamment. Ainsi, les ressources naturelles de la Terre ne sont pas épuisées.  

Pourquoi c’est devenu un sujet aujourd’hui ? 

Les derniers rapports du GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat) vont tous dans le même sens. Nous sommes face à une urgence climatique et il est temps d’agir. En effet, nous consommons aujourd’hui plus de ressources que la Terre n’est capable d’en produire. À cette allure, les événements climatiques extrêmes (sécheresse, cyclone, etc.) vont s’intensifier et les ressources vont de plus en plus s’appauvrir.

Il est donc nécessaire de transformer en profondeur notre économie. Cela passe par une évolution des activités industrielles et nos habitudes au quotidien. Il faut trouver des solutions moins « énergivores » et plus économes en terme de ressources. Ainsi, nos actions seront moins néfastes à court, moyen et long terme.

sécheresse maximale
Crédit : Mike Erskine / Unsplash

Les dangers de la course aux plus performants 

Bien que les intentions semblent bonnes, certaines pratiques peuvent se révéler néfastes à long terme. En effet, vouloir faire disparaître les déchets est une bonne chose, mais les industriels se sont lancés dans la course à la performance en oubliant le concept initial. Ainsi, des technologies à très faible performance environnementale, énergivores ou dégageant des émissions nocives pour la santé ou l’environnement voient le jour. 

L’économie circulaire prend alors tout son sens. Il faut trouver des solutions durables et pérennes afin de limiter cet impact. 

Pourquoi il est important de faire de l’économie circulaire à petite échelle ? 

Au niveau mondial, il est difficile de pouvoir agir sur tout 

Au niveau mondial, l’économie circulaire est un enjeu difficile à contrôler. En effet, les industriels cherchant à se développer toujours plus n’ont pas d’intérêt spécifique à changer leur façon de faire. Certains essaient de mettre en place des procédés pour limiter leurs impacts, mais les coûts peuvent se révéler importants et cela ne va pas dans leur intérêt. 

Il faut arriver à mettre en place des traités internationaux, comme l’accord de Paris par exemple. Ainsi, les industriels doivent se plier aux exigences inter-pays et il est possible de vraiment agir. Sans cela, l’économie circulaire à grande échelle peut prendre des années avant de se mettre en place. 

Accord de paris
Accord de Paris

Au niveau local, les initiatives peuvent rapidement prendre vie

L’économie circulaire à petite échelle est quant à elle beaucoup plus intéressante. En effet, chacun peut choisir, à son rythme, de prendre des initiatives pour faire évoluer sa consommation. 

Comme nous l’avons vu avec les différents piliers, il est possible de louer plutôt que d’acheter, de consommer équitable ou encore de trier ses déchets. 

Ainsi, cela limite l’impact environnemental et c’est en faisant de petites actions que les choses peuvent changer. C’est d’ailleurs ce que prône la théorie du colibri. Si chacun fait un peu à son niveau, c’est un mouvement plus général qui pourra se créer. 

À son niveau, il est possible de choisir de consommer plus responsable, avec les circuits courts par exemple et en achetant local. En achetant seconde main ou en faisant réparer auprès de commerçants locaux, cela participe ainsi à une économie circulaire à petite échelle. 

Grâce à l’économie circulaire à petite échelle, chacun peut ainsi apporter sa pierre à l’édifice et contribuer à créer un monde meilleur pour demain.